ADDICT-FREE

LA PREVENTION ADDICT FREE 3.0:
INFORMER –FORMER – INFORMER

la Prévention est devenues un enjeux de santé publique qui nécessite de préparer ses responsables à acquérir des compétences pour obtenir une plus forte adhésion des usagers aux messages de prévention et d’éducation thérapeutique. Par ailleurs elle doit -Informer les jeunes des comportements à risques de santé et de leurs impacts à court moyen et long terme sur leur capital santé et sur la pérennité de leur système de protection sanitaire et social.

INFORMER
ADOLESCENTS ET JEUNES ADULTES

Les jeunes doivent connaitre les éléments qui interviennent dans la fabrication , l’expression et la modification de leurs comportements. L’adolescence est une période ou les comportements des jeunes âgés de 15 à 25 ans peuvent varier rapidement et considérablement en fonction de nombreux facteurs, notamment culturels, socio-économiques, et individuels. On décrit des caractéristiques communes souvent observées dans cette tranche d’âge comme :
la recherche d’identité, l ‘influence des pairs ,l’utilisation des technologies ,les comportements à risques, le développement de l’autonomie, l’engagement social et politique, le développement des relations amoureuses ,l’éducation et la formation ,la santé mentale , la créativité et expression de soi mais ces caractéristiques ne sont pas universelles et peuvent varier d’une personne à l’autre , Il est important de prendre en compte les différences individuelles et contextuelles lors de l’analyse des comportements des jeunes. En effet , on s’interroge moins sur la signification de ces comportements  »émis  »par les jeunes, pourtant savoir les identifier, les interpréter est essentiel pour leurs en donner une meilleur compréhension et les avertir des conséquences:

Messages clés du comportement des jeunes à l’adolescence:

1. Les amortisseurs du système émotionnel
Durant toute la période 10-25 ans des mécanismes neurophysiologiques et hormonaux complexes interviennent dans le comportement des jeunes ;ceci explique les fluctuations qui accompagnent ces modifications tant anatomiques que fonctionnelles, et comportementales (cerveau en développement, sécrétion hormonales.. plasticité cérébrale’). L’instabilité notamment émotionnelle, le stress, l’ennui amplifient ces fluctuations et aggravent un » mal être ». Si une expérimentation de substances psychoactives est alors proposées par des pairs elle peut amortir les oscillations du système émotionnel et soulager cette souffrance mais aussi conduire plus ou moins rapidement son utilisateur à une consommation de plus en plus fréquente jusqu’à le priver de sa liberté d’arrêter: c’est la dépendance.
Comment et pourquoi nos comportements peuvent évoluer en comportements à risques et conduire aux addictions ?

Mais c’est quoi un comportement ? Commençons par définir les comportements sains et ceux à risques de santé:
les premiers favorisent la santé physique, psychique et mentale; (OMS) les seconds sont ceux qui nuisent à la santé.
Les premiers sont produit par nos actions plaisantes (qui nous font plaisir); celles ci libèrent, au niveau de zones spécifiques du cerveau, la dopamine à partir des neurones( dopaminergiques). Ces zones, correspondent, en fonction de l’origine des stimuli, aux aires spécifiques des 5 sens (ouïe ,odorat ,vue, gout, toucher).
Lorsque une stimulation de ces zones nous fait plaisir nous avons tendance à vouloir reproduire cette sensation on parle .
de » circuit de la récompense » qui conduit son adepte à des habitudes bonnes ou mauvaises. Les substances dites psychostimulantes (tabac, alcool, drogues, aliments, jeux ) ont la capacité de développer chez leurs utilisateurs le besoin de renouveler le plaisir obtenu en multipliant les prises (ou les actions), conduisant ainsi le consommateur initial en usager dépendant ; il est devenu addict (esclave ).
2. L’addiction est une pathologie chronique: elle peut s’installer rapidement notamment en fonction du pouvoir addictif de la substance consommée. (nicotine, cocaïne, héroïne) ;le circuit du plaisir une fois activé fonctionne en boucle, il échappe ainsi au cerveau cognitif ce qui explique que la connaissances des risques n’a pas ou peu d’effet sur le control d’une addiction; ceci explique aussi que le contrôle d’une addiction nécessite un changement de comportement si on veut obtenir un arrêt durable . Les effets secondaires de cette pathologie concernent les 5 maladies évitables les plus fréquentes des pays développés (: Obésité, Diabète, HTA, Maladies Cardio Vx -Maladies respiratoires, Cancers ) avec des effets à long terme mesurables: la réduction de la durée et de la qualité de vie .
3. L’addiction met en danger le système de protection sanitaire: le surcout des dépenses de santé (et de sécurité ) entraine une réduction des moyens redistribués disponibles, par là elle conduit à augmenter les inégalités de santé (réduction des prestations, augmentation du coût des mutuelles ), mais aussi à aggraver la dette de la sécurité sociale (25 milliards en 2024 ) mettant en péril la pérennité même de notre système de protection sanitaire.

FORMER
RESPONSABLES DE SANTE ET JEUNES ADULTES

-Former les responsables de santé à améliorer l’adhésion des usagers aux messages de prévention nécessite une évolution de la communication médicale. Cette évolution est possible mais demande de l’expérience et du temps pour que ses acteurs puissent se former à l’esprit de l’entretien motivationel validé dans les conduites à risques et ensuite le pratiquer en consultation. Aujourd’hui, les techniques du numérique permettent que cet apprentissage puisse être réalisé à partir de la modélisation de situations cliniques et présentées sous forme de jeux de rôle (Serious Games) .
-Former les plus jeunes à la prévention de leur santé en leur apportant des connaissances validées et en développant l ‘acquisition de comportements psycho-sociaux et un esprit critique pour mieux préserver leur capital santé. Ces formations validées sous forme de jeux de rôle pourraient être adaptées ici sous forme gamifiée ce qui en simplifieraient la gestion et en élargiraient les capacités de diffusion

Messages clés aux jeunes et aux professionnels de santé
1. Développer les connaissances des situations à risques de santé chez les jeunes, leurs apprendre à s’en prévenir pour y répondre au mieux, développer l’autoanalyse des comportements et des déclencheurs émotionnels , identifier les situations à risques, apprendre les stratégies d’évitement (savoir dire non)
2.Développer la responsabilisation des plus jeunes , leurs compétences psychosociales( cognitives, émotionnelles, sociales)
3.Développer l’esprit critique sur leur manipulation par les médias, les réseaux sociaux, le marketing, l’ auto manipulation.
Des formations spécifiques peuvent être organisées pour les jeunes et leurs enseignants avec comme supports des jeux de rôle validés (-UE Unplugged) ou sous forme d’une modélisation de situations cliniques (serious Games) permettant aux responsables de santé comme aux  »apprenants » de se former à l’entretien motivationnel à partir de modélisation virtuelle
( l’entretien motivationnel virtuel.)

Pourquoi un serious game pour sensibiliser les professionnels de santé ?
2. Le jeu virtuel répond à une évolution de la société, aux développements de l’imagerie numérique connectée; les jeunes auxquels s’adressent en priorité les messages de prévention des risques de santé sont familiers de ces techniques et seraient naturellement plus aptes, voir exclusivement sensibles à cette nouvelle approche:
-Le jeu à l’ objectif d’ améliorer le savoir faire et le savoir être des participants. L’évaluation des joueurs peut se faire en direct ou à distance, seul ou par groupe, avec ou sans experts extérieurs ; le déroulement du jeu peut être filmé et permettre, à postériori d’analyser les réactions et réflexions des apprenants (ou des intervenants ) de préciser leurs attitudes et d’augmenter leur curiosité, ou leurs motivations sur leur propre comportement de joueur virtuel. ect

-Le jeu cible la ‘’décision partagé ‘’entre patient et soignant; son objectif est d’entrainer  »les joueurs » à acquérir l’esprit de l’entretien motivationnel en simulant des échanges au cours d’une consultation de prévention. L’objectif des intervenants est de faire adhérer les jeunes aux messages de prévention avant d’envisager l’engagement à changer un comportement problématique (sevrage d’une addiction ) ou a améliorer l’observance thérapeutique des patients dans le suivi d’un traitement au long court.
-3 le jeu cible l’engagement et la responsabilité des participants à mieux adhérer aux messages de santé ( ou d’éducation thérapeutique ); Il pourrait contribuer à développer dans le temps, et à partir des très jeunes, une responsabilité collective, créer une culture de la santé aujourd’hui absente
En résumé:
Pour les responsables de santé: les serious Games permettent une formation à l’esprit de l’EMV avant de le pratiquer ‘en live »: (car, si apprendre l’Entretien Motivationnel (EM) demande de l’expérience et du temps, la simulation virtuelle permet d’en réduire les contraintes.) Pour les jeunes , les serious Games, permettent d’acquérir, avec la pratique de jeux de rôles virtuels, des compétences psychosociales mais aussi à les responsabiliser à préserver leur capital santé, à se prévenir des comportements à risques de santé ou encore à y répondre. (snap décision, savoir dire non)

MOTIVER
Savoir faire savoir le savoir faire
L’EM a montré son efficacité pour améliorer les comportements de santé dans les situations ou motivation et ambivalence sont au cœur des processus de changement, L’EMV peut être le moyen d’en diffuser rapidement l’esprit et la pratique auprès des responsables de santé .
Messages clés
3.1 Apprendre l’écoute réflective pour être entendu !
Ecouter ‘’pour mieux entendre ‘’et pratiquer l’écoute réflective pour faire émerger l ambivalence et permettre d’engager le changement de comportement des adolescents à risques (ou pas).C’est ce que permet l EM.
3.2 Les principes de l’ entretien motivationnel (EM).
W. R Miller et S. Rollnick ont décrit et validé l’efficacité de l’entretien motivationel pour améliorer les comportements de santé dans les situations ou la motivation et l’ambivalence sont au cœur des processus de changement. L’approche centrée sur l’ apprentissage d’un comportement de santé préventif et un processus délicat chronophage non enseigné dans les études médicales et de fait ignoré et non pratiqué
3.3 Les principes de l’entretien motivationnel virtuel gamifié (EMV).
B. Blaive et CDMRTT ont montré que le serious game répond a ces freins et critiques avec de nombreux autres avantages ex :( vision partagée (collective) de solutions diverses d’un problème ce qui contribue à en améliorer l apprentissage. ) (évaluation automatique des comportements à acquerir) facilité de diffusion, d’accessibilité .Bref l’EMV est un outil pédagogique fiable adapté aux intervenants comme aux apprenants qui devrait se développer dans toutes les domaines de la médecine et plus particulièrement dans le domaine de la clinique et des sciences sociales
3.4 Les différentes phases d’un entretien motivationnel sont
1 .Evaluer le stade du sujet dans son parcours de dépendance (M12345)
2. Evaluer sa motivation ses résistances son ambivalence à changer
3. Evaluer les signes de changement, informer, conseiller après demande
4. Négocier le plan de changement, fixer avec lui une objectif atteignable préciser la date
5. Le plan d’engagement écrit ou raconté


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